vendredi 11 novembre 2011

Los niños

Assez parlé des gringitos…

Les enfants d’ici sont également pleins de vie et réellement stupéfiants. Véritables tornades d’affection, il n’y a pas un cours qui ne se termine ou ne commence sans un abraso. Pas une récréation où Claire ne reçoive un gâteau, des bonbons, des présents divers et variés… Serge reçoit, lui, des poèmes enflammés et des dessins charmants... Ces tourbillons de tendresse ne font pas de ces enfants les élèves les plus disciplinés du monde et nous avons vite appris à conjuguer le verbe « s’assoir » et « se taire » aux diverses personnes de l’impératif… (la maîtresse de Louis ajoute un magnifique « caramba », que nous n’osons pas encore nous permettre…). Il n’est pas rare que les enfants se lèvent sous un prétexte quelconque, ou se mettent à jouer de la flûte en cours...Mais rien ne peut nous faire oublier la joie, la soif de vivre de ces enfants leur spontanéité et leur ingéniosité !

 

jeudi 10 novembre 2011

Señor de los Milagros



Dimanche dernier nous fêtions le passage du Señor de Los Milagros à Manchay. "Mais qu’est-ce donc que le Señor de Los Milagros" me direz-vous…
Cette histoire débute vers le milieu du XVIIe siècle. A Lima, un humble mulato (métis) peint le Christ crucifié sur un tronçon de paroi, entouré de Marie et Marie-Madeleine, dans la confrérie de Pachamilla, zone où les Angolais ont été regroupés et vivent dans une pauvreté absolue. Le 13 novembre 1655, à 14h45 survint un terrible séisme à Lima et au Callao, les églises s’effondrent, les demeures s’enterrent en laissant des milliers de morts et sinistrés. Toutes les parois de la confrérie s’effondrent, sauf une faible paroi sur laquelle se trouve l'image de Jésus. L'image est restée intacte, sans aucune fissure.On décida alors de l'appeler le Señor de Los Milagros
Par ailleurs, mais pas trop loin quand même, Antonia Lucia du Saint Esprit contribua à la diffusion du culte or elle s'habillait de mauve avec une dentelle blanche. Elle a fondé le "Beatario" des Nazaréens et la congrégation s'est habillé comme elle avec pour tâche principale de veiller sur l'image de Pachacamilla. Ainsi, peu à peu, on a associé la combinaison mauve au Señor de los Milagros. Depuis lors jusqu'à aujourd'hui, les fidèles font des demandes au Christ Mauve (Cristo Morado) et promettent en échange, de s'habiller de mauve pour une semaine, un mois, une année ou pour toute une vie.
Après la première grande procession qui se tient à Lima, une reproduction peinte de la paroi se déplace de ville en ville. Elle est arrivée à Manchay le 6 novembre. La messe était naturellement consacrée en partie à la célébration du Señor de Los Milagros et suivie d’une procession et bien sûr d’un petit alfombra à piétiner allègrement! A la fin de la messe, le Padre Jose a invité les enfants à recevoir la bénédiction et sur un malentendu (quelques progrès restent à faire sur le castillan), Claire accompagne Louis qui voulait « recevoir l’eau » et en s’approchant de l’autel, nous nous rendons compte que seuls les enfants du cortège tout de violet vêtu étaient invités à venir… Qu’à cela ne tienne, Padre Jose nous fait de grands signes et nous demandent via micro de rejoindre le groupe or on ne dit pas "non "  à Padre Jose… C’est ainsi que Louis est accueilli (applaudissements et abraso compris) au sein du cortège tandis que le sacristain se dépêche de lui trouver un vêtement violet…
Louis était très content de participer de cette manière à la procession et ne voulait plus quitter sa capeline qu’il remettra pour l’inauguration de la chapelle du Señor de Los Milagros qui aura prochainement lieu à Manchay ! Suite au prochain numéro…

dimanche 6 novembre 2011

Baila (bis)


Pour clôturer le chapitre sur la danse, nous ne pouvons résister à l’envie de vous présenter le danseur numéro un de Manchay qui fraîchement débarqué de son avion a chaviré les cœurs des Manchaynos devant les yeux totalement médusés de ses parents… Le seul, l’unique
JULIEN

vendredi 4 novembre 2011

Baila

La danse ou plutôt devrions-nous dire les danses font partie intégrante de la vie des Péruviens. Chaque région (Selva, Sierra, Costa…), chaque district, chaque ethnie (hispanique/ amérindiens/ africaine) possède sa propre danse : la marinera, les caporales, le waylarsh Wanka, la danza carachupa, la chonguinada, le wititi, la diablada puneña, la danse des tijeras (ciseaux) ou encore l’alcatraz. Toutes ces danses sont extrêmement vivantes et vécues par les Péruviens et cela dès leur plus jeune âge. Les danses folkloriques sont étudiées dans les écoles de manière théorique et pratique. Lors des divers concours de la Virgen, les élèves ont pu montrer leurs talents à travers plusieurs danses folkloriques.
En cette fin du mois d’octobre, Claire est à nouveau jurée (une demande à Fidesco est actuellement en cours afin d’ouvrir un poste de missionnaire comme juré à temps plein sur Manchay…) pour le concours de danse de l’Instituto Juan Pablo II (qui héberge le bureau de Manchay Verde). Ce concours a lieu à la tombée de la nuit et annonce la grande kermesse du 30 octobre, le dimanche suivant où un autre concours de danse aura lieu. C’est donc un festival de couleurs, de prouesses techniques, un concentré d’énergie et des trésors d’inventivité que des danseurs de tous âges et des diverses institutions paroissiales nous ont livré.