samedi 26 mai 2012

Tout sur nous... ou presque!!


Voilà que bientôt nous entamons notre neuvième mois au Pérou… on a beau se pincer très fort les uns les autres, on n’en revient pas… Après des débuts un peu difficiles, on n’en revient pas d’aimer à ce point Manchay et les Manchaynos, on n’en revient pas de tous ces cadeaux que nous fait la vie. Avons-nous changé ? A part quelques kilos en moins pour Serge, quelques cheveux blancs pour Claire, sept centimètres pour Julien, deux tailles de pied pour Louis… ben non pas trop, nous gardons nos vieux travers idiots, nos petites habitudes gentiment absurdes ! Les enfants sont toujours aussi inventifs en matière de « traviesuras », comme couper la couverture de papa et maman avec les ciseaux à ongles « ah y marchent bien les ciseaux quand même », ranger le chat dans le tiroir de la table de nuit « c’est mon jouet ! » ou encore casser une vitre des sœurs en jouant au javelot dans le patio…Tout est différent et tout est pareil… tout est pareil et tout est différent. Comme le dit Pascale, volontaire en Thaïlande (qui n’a rien à envier à son homonyme de Port-Royal), « ce n'est pas parce qu'on essaie de s'intégrer ailleurs, dans un lointain très différent, qu'on se "désintègre" ici... »…
Avant la séance photos, une petite interview up and down sur le Pérou :
Serge
Un souvenir : Noël avec nos sœurs du Perpétuel secours, nos sœurs de Fidesco de Huaycan, les chants, l’amitié / quand la canalisation des baños de l'entrée m'est restée dans la main et que des dizaines et dizaines de litres se sont déversés dans le salon sur fond de Claire qui râle.
Un plat : sandwich de chicharron de chancho, camote frit et oignons au citron vert (mega giant extra menu big mac local ndlr) et ceviche (on avait dit un truc mais bon…) / le chicharron de calamars de Puerto Pizarro « c’est moi ou on est encore sur le bateau ??? »
Un mot :ojala

Claire 
Un souvenir: Tout le quartier du Praderas derrière nous pour la video Fidesco et refaire le monde avec nos voisines pendant des heures en tricotant et les feux d’artifice de la nuit de la Saint Silvestre et… (bon ça va, on avait dit un !)/1iere panne de voiture avec notre Testa Rossa remorquée par un taxi à l’aide d’une simple corde avec Serge dans la voiture et nous dans le taxi tremblants à l’idée que la corde lache….
Un plat : ceviche/empanadas de Tres Marias (beurgh !)
Un mot : desierto/desierto

Louis 
Un souvenir : le zoo/l’enterrement du Papa de Felipe (tué devant toute sa famille par son oncle ivre pour S./ 2000 soit 600 euros)
Un mot : te amo/ mierda
Un plat : papas fritas/pescado

Julien 
Un souvenir : Noël (le père)/ c’est le Pérou qui m’aime pas euh non  c’est que j’aime pas  le Pérou (ben nous vl’a bien)
Un plat : pâtes (là ça tombe plutôt bien) avec du fromage et des feuilles (basilic)/ ça là (heureux caractère)… !
Un mot: "j'veux pas dire"

jeudi 24 mai 2012

El secreto de sus ojos


Allez on re-tente le coup et lo siento si vous l’avez déjà vu… ce qui ne serait pas très étonnant vu que ce film a reçu un oscar en 2009…
Excellent film argentin de Juan Jose Campanelle d’après le roman d’Eduardo Sacheri  La Pregunta de sus ojos. Un procureur, Benjamin Esposito (magnifiquement joué par Ricardo Darin) à la retraite décide de revenir sur une enquête vieille de 25 ans afin d’écrire un roman. De souvenir en souvenir, de rebondissement en rebondissement l’affaire refait surface et c’est finalement le romancier qui devient la propre matière de son livre… C’est troublant, émouvant, surprenant, intelligent et drôle, inclassable comme tout bon film… Pour les accrocs de Ricardo Darin et du cinéma argentin, nous vous recommandons l’excellent film de Fabian Bielinsky, Les neufs Reines, sorti en 2000.

vendredi 4 mai 2012

Marinera ou pas...

Rien à voir avec une certaine personne qui a fait près de 20% aux élections présidentielles, c’est le sang espagnol, africain et amérindien qui coulent dans les veines de la marinera…
A l’occasion d’un dimanche passé chez nos sœurs de Punto Corazon, nous avons découvert cette danse de la côte péruvienne fort loin des danses folkloriques que nous connaissions jusqu’ici. Résolument ensorcelante, délicatement sensuelle mais surtout passionnée, la marinera se danse à deux. Elle et lui nous dansent une histoire de « je t’aime moi non plus » où manifestement le mouchoir et le chapeau jouent un rôle capital… Malgré tous ses magnifiques effets de jupe (je veux la même), la jeune fille repousse le jeune homme qui tentent de séduire la belle par tous les moyens, essuyant refus après refus… Je vous rassure tout cela finit bien, le jeune réfléchit, la belle fléchit et tout se termine dans l’harmonie parfaite des corps et des cœurs… Ouf !
Devant la diversité des danses péruviennes, nous sommes encore une fois admiratifs, nous pauvres choses qui répondons à propos des danses folkloriques françaises « bah, euh la bourrée… ».