mercredi 26 septembre 2012

Sur le fil...


Notre bibliothèque s’enrichit au fil de vos envois et de vos visites. Ces lectures sont comme des fils que nous tissons avec vous, des conversations secrètes, merci pour ces bons et parfois grands moments que nous passons grâce à vous !
Deux lectures à vous proposer qui nous ont particulièrement…touchés, euh non, frappés, non plus… uppercutés, oui c’est ça uppercutés ! Deux livres qui semblent ne rien à voir en commun sinon cette voix intérieure, cette force qui a tant de mal à sortir et qui fait si mal en sortant…
 

 

Syngué Sabour ou Pierre de patience de Atiq Rahimi. L’héroïne au cœur d’un Afghanistan désarticulé, va enfin pouvoir dévoiler son âme à l’homme qui partage sa « vie ». Ce dernier plongé dans un coma profond n’a d’autres choix que d’absorber toutes ses vérités qui sont parfois bonnes à dire, dans un corps et à cris salutaire et périlleux. La langue est belle, le mot est juste, la phrase fait mal.


Dans L’Attente du soir, nous plongeons dans la sub ou surréalité de trois êtres "presque" humains, à la frontière du monde, des mondes. Un pas à droite et nous basculons dans l’univers des lucioles, des méchants Sorts, des cailloux qui brillent, des étoiles qui parlent, des couleurs qui bougent …, un pas à gauche et nous voilà dans une maison cube toute grise, un terrain vague, où les humains sont l’ombre d’eux-mêmes… Ces trois destinées mi- somnambules, mi- funambules bataillent pour ne pas perdre le fil si fragile de leur vie. Les êtres fabuleux de Chagall, les portraits de Soutine viennent sans cesse hanter notre lecture qui s’étirent alors jusqu’aux dans nos rêves. Tatiana Arfel nous entraine dans l’étrange ronde de ses personnages en utilisant les sens, les émotions, les impressions car les mots sont parfois inconnus ou même insuffisants. Aux petites pliures dans le coin des pages, je remarque, que je ne suis pas la seule à avoir littéralement aspiré ce livre !

lundi 24 septembre 2012

La famille s'agrandit!!

 Rien de tel qu’un petit pique-nique dans le parc des Oliviers à San Isidro pour fêter le printemps et l’arrivée des petits nouveaux. Violaine, Loïc et leurs enfants Raphaël, Jeanne, Julie et Elizabeth sont arrivés voici deux semaines pour deux années Péruviennes. C’est beau de voir notre famille Fidesco s’agrandir et s’enrichir de l’Autre. Sur le chemin du retour alors que nous commentons cette belle journée, Louis dit « Elle me manque quand même Ana », dans une famille, la soustraction n’existe pas !

lundi 17 septembre 2012

Dans tous les sens!



Ce cap passé, nous avons donc décidé de profiter au maximum de notre dernière année, même si cela veut dire dormir moins, manger moins et travailler, danser, cuisiner, jouer, rigoler, tricoter, jardiner, bétonner plus, beaucoup plus !
C’est comme ça que nous sommes rentrés à fond dans l’anniversaire de la cuna Nazarena, la petite maternelle de Julien. Sur la semaine entière (et oui, on ne plaisante pas avec les anniversaires ici !!), nous avons acheté les polos celestitos pour toute la famille, participé pour Serge au concours gastronomique avec sa « pie de maracuya » (tarte aux fruits de la passion dont nous vous donnerons la recette prochainement), au concours de chaleco, (sorte de dossard aux couleurs de l'institution fabriqué et décoré par les mamans et en l’occurrence avec l’aide d’hermana Paulina et Hermana Elsa, jusqu’à une heure du mat’ quand même) et enfin le clou final avec le concours de danse des Mamans… Des heures et des heures de répétition pour présenter notre « festeros » danse nègre de la côte péruvienne où l’essentiel est de bien « moverse de la cola » et jouer de-ci de-là des « hombros » le plus sensuellement possible. Pourquoi pas… Seul bémol, le costume, Claire dit « veto » à tout ce qui est au-dessus du genou, pas de problème, le festeros se danse avec une jupe unie, au genou qui tourne bien… le rêve… Dans la semaine on répète avec des jupes aux genoux, en satin rouge… Tout va bien ! Le jour de la représentation les costumes sortent de leur gros sac poubelle… Claire tourne de l’œil, « en fait, hier on a changé, parce qu’avec les rouges, on voyait pas bien quand on muevait de la cola ». Le drame. Cendrillon troque son tablier pour un fichu jaune sur la tête, un bolero à froufrous et une jupe à volants jaunes et verts qui sur ses (petites) camarades est archi mini courte et qui sur elle est carrément indécente… super son prince est justement dans la salle prêt à immortaliser la transformation de sa princesse… Le prince rit tellement que malheureusement les photos sont toutes floues sauf une… histoire que vous ayez une idée !!
De cette semaine nous gardons un peu de fatigue, aucune médaille mais un montón d'excellents souvenirs!!

lundi 3 septembre 2012

De l'autre côté...


Voilà, nous avons franchi le cap des « 1 an »… drôle d’anniversaire
Le temps nous échappe, il reste tant de chose à faire… tant de personnes à rencontrer…
La gorge se serre, la vision se floute, l’estomac descend d’un cran, nous sommes heureux ici, même si vous savoir là-bas n’est pas toujours évident.

samedi 1 septembre 2012

Carnet IV, un pt’it Colca et puis s’en va!


Voici notre dernier carnet de voyage, pour ceux qui encore un peu de courage…
Le Cañon  del Colca, c’est bien, on y revient ! Depuis Puno, nous partons très tôt (ça, ça ne change pas…) dans un bus qui effectue quelques arrêts avant de nous déposer à notre hôtel à Chivay, ville la plus importante du Cañon. Ces arrêts sont tous plus beaux les uns que les autres, des lacs envahis de flamands roses (les petits points là derrière) venus du Chili chercher un peu de chaleur (…), des montagnes enneigées à perte de vue, des paysages à couper le souffle (l’altitude !!). Arrivés à Chivay, nous rejoignons notre hôtel et après une petite marche dans les environs, nous partons nous baigner dans les sources chaudes de La Calera. Une piscine à ciel ouvert d’eau propre à 38°c, alors que dehors il fait un bon 5°c. C’est un peu surréaliste surtout lorsque la lumière s’éteint et que la lune nous inonde de tous ses rayons ! Le soir, l’hôtel entier chante un feliz cumpleaños à Louis (qui le vit très bien), ravi de recevoir la boite des légos rapportée par ses grands-parents (qu’il avait déjà repérée en farfouillant dans les sacs !!). Le lendemain nous reprenons la route des condors qui cette fois étaient bel et bien au rendez-vous !! C’est une vraie chance pour nous de revoir ces paysages incroyables en été cette fois (enfin en hiver mais comme on est au sud de l’Equateur, c’est un peu comme le Sud chez vous dans le Nord, soit l’été) et de partager ces moments avec les parents de Claire.
Nous arrivons en fin d’après-midi à Arequipa, le temps pour nous de découvrir notre fabuleux hôtel, la Casa de Melgar. Installé sur une cuadra presque entière, cet immense hôtel manie le bleu et rouge de Santa Catalina avec simplicité et charme. On vous recommande cet endroit ! Le temps aussi de dévorer la « glace d’anniversaire » du Ice Palace de la calle Santo Domingo promise à Louis tout en se promenant dans le cloître des Jésuites situé juste à côté. Sans se lasser nous revenons hanter les « rues » de Santa Catalina avant de découvrir une autre très belle demeure, la casa del Moral. Pas de voyage à Arequipa sans saluer Juanita. Cette fillette offerte il y a plus de 500 ans à la montagne Apu fut trouvée intacte sur le volcan Ampato en 1995 par Johan Reinhard. Notre tour d’Arequipa s’achève par un petit tour chez Gaston (Le grand chef cuisinier du Pérou), où une fois encore on s’émerveille devant la richesse de la cuisine péruvienne et une visite du couvent Santa Teresa très instructive. Avant de faire nos 18 heures de bus avec un petit Juju qui a un genre de gastro (…), on s’offre un dernier ceviche au Fory Fay (44), excellent, puis on prend le chemin du retour, la tête pleine de souvenirs et d’images.