dimanche 28 octobre 2012

Virgen del Rosario, le retour!


C’est avec une grande émotion que nous avons vu revenir les fêtes consacrées à la Virgen del Rosario, patronne de Manchay. L’année dernière nous nous laissions porter par la liesse générale sans toujours comprendre des tenants et aboutissants de toutes ces festivités mais cette année, nous avons pu profiter pleinement de cette semaine et participer aux messes, aux processions et bien sûr au concours des alfombras !
Souvenez-vous, l’an dernier Marilia et Claire s’étaient retrouvées jurées du concours des alfombras, ces tapis faits de fleurs et de sciures colorées aux couleurs de la Virgen del Rosario réalisés par les diverses institutions paroissiales et autres invités. Cette année Claire et toute l’escuela especial devaient créer son propre tapis. Le processus se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord la teinture de la sciure. La veille, parents et maîtresses se retrouvent, chacun met la main à la pâte et en nous en voyons de toutes les couleurs... Puis vient l'étape du dessin. Claire propose un petit brouillon qui est approuvé et que toutes les maîtresses vont reproduire sur du papier (4x7m quand même). Ensuite vient le dimanche, le programme est serré, nous avons jusqu’à 9h du matin pour réaliser notre alfombra. Certains parents arrivent à 3h de la madrugada (aube)… ça fait tôt, trop tôt pour Claire qui arrive un peu avant 5h. Avec entrain et ardeur, parents et maîtresses se plient en quatre pour faire le tapis le plus joli possible. C'est un moment privilégié, où l'on apprend à mieux connaître les parents de ces enfants si exceptionnels. Nous sommes tous très fiers de notre tapis, la TV passe interviewer Claire sur le message de notre tapis (célébrité de courte durée puisque ce moment pourtant d'une émotion intense et d'une subtilité à couper le souffle, a été coupé au montage!!) mais déjà il est 10h et chacun doit en vitesse se faire beau pour la messe célébrée par le Cardinal Juan Luis Cipriani. Après une homélie très émouvante, l’assemblée très nombreuse entonne l’hymne de Manchay avant de se regrouper en procession et de piétiner les alfombras autour de la plaza de armas… Viva la Virgen, viva Manchay !












vendredi 26 octobre 2012

On n'y croyait plus!


Et voilà, enfin, alors que nous commencions à nous faire une raison… Louis, sept ans et trois mois,  a perdu sa première dent ! Il montre son petit trou à tout le monde avec une grande fierté et était très heureux de voir que la petite souris passe au Pérou en laissant une pièce de deux soles mais aussi des cartes Pokémon en français, trop smart la souricette (on avait enlevé l’étiquette " joupiclub de Fécamp")!

mardi 16 octobre 2012

Au printemps!


Nous sentons les beaux jours revenir…
Fini d’étendre son linge sous la pluie et de le récupérer humide et moisi trois jours plus tard, fini de corriger les cahiers avec un bonnet (péruvien) sur la tête, fini de dormir avec trois pulls et deux paires de chaussettes… fini de cuisiner des soupes à toutes les sauces… fini les douches presque chaudes!
Bientôt les grosses chaleurs, la poussière et les petites bêtes un peu partout mais aussi la plage, les pique-nique, les cahiers au feu et la maîtresse au milieu !

lundi 15 octobre 2012

Mon chiropracteur s'appelle Hitler...


Vendredi soir, Claire ressent une forte douleur dans la fesse droite, sa bonne vieille sciatique est de retour… Serge va chercher hermana Mery qui de ses doigts de fée (et de fer) entreprend un massage en règle pour déloger le nerf coincé. Mery signale quand même qu’un os du bassin n’est manifestement pas à sa place et qu’un tour chez leur chiropracteur attitré s’impose… Le samedi matin suivant, toute la famille accompagnée d’hermana Elsa, dont le dos la fait également souffrir, se rend chez ce fameux chiropracteur. Il n’est pas là, il ne consulte qu’à partir de 4h p.m, sa femme nous donne sa carte. Claire regarde Elsa, elle n’en croit pas ses yeux, « tu veux que je confie mi propio cuerpo à un type qui s’appelle Hitler ?»…  Passe le temps, augmente la douleur… bref en fin de journée on y retourne (on est peu de chose…) ! Le jeune fils du chiropracteur nous ouvre. Dans la salle d’attente il pleut des courants d’air, les fauteuils sont des fauteuils de massage mais pas branchés donc juste inconfortables… Une douzaine de personnes attendent… On cherche les toilettes, on ouvre sur la salle à manger du praticien, visiblement il y avait du poulet pour le déjeuner. On hésite encore… Vient notre tour. Dans le cabinet, nous entrons en « famille », il y a nous quatre mais aussi le chiropracteur et son fils d’une dizaine d’années en train de jouer à un genre de Doom où les personnages ressemblent à des bonshommes lego… en famille quoi ! Hitler mâche un chewing-gum  qui sent fort la fraise, il fait des bulles. Claire s’allonge pour dix minutes de torture.Hitler fait faire des angles à 180° à ses bras, ses jambes (et hop un grand écart !). Il remet en place, son dos, ses hanches, sa sciatique… Serge semble un peu épouvanté par ce spectacle, il s’allonge à son tour, sur la table et c’est toute la gamme des « cracs » qui résonne dans la pièce. Son cou prend deux centimètres en trente secondes... Ouf les enfants se sont mis à jouer à Lego Doom et n’ont rien vu de tout cela ! On rentre, silencieux et fourbus jusqu’à Manchay; la pensée que ce « Hitler » pourrait être efficace nous fait frémir à l’avance….Ah, si seulement on était Woody Allen!

vendredi 12 octobre 2012

"Que rico mi pollo"




Au Pérou, lorsque l’on n’a pas l’argent pour le bras cassé du petit cinquième, pour la promoción de l’aînée, pour les quince años de la cadette, on lance l’opération « ada ». Une opération « ada » consiste à l’organisation d’un « truc (qui se mange de préférence) » qui finit en « ada » comme par exemple une parillada, viande grillée ou même une cuyada, cochons d’inde grillés (vous avez eu peur hein ??). C’est ainsi que nos sœurs ont lancé l’idée d’une pollada pour financer le circuit d’eau de la chapelle de la Sainte Famille et installer des toilettes. Nous nous sommes lancés corps et âme
 dans l’aventure, Serge a dégainé ses pies de Maracuya 
(arme secrète) qui sont parties comme des petits pains, Claire a emballé et servi les centaines de cuisses et poitrines de poulet tandis que nos deux chefs, armé d’un mégaphone, arpentaient courageusement le cerro pour ameuter une foule indécise en hurlant à qui voulait encore l’entendre : « Que rico mi pollo! »