Mais non bien sûr! Les parents de Fabien, on les connaît, c'est eux qu'avaient tout préparé pour notre anniversaire de mariage... souviens-toi...et après comme on était contents, ils se sont dits et si on allait les voir au Pérou...
Bien sûr, il y a l'eau du robinet que l'on peut boire
et qui est chaude, les routes sont bien goudronnées, les maisons autour de nous
sont belles, il y a un peu de poussières mais pas trop, des araignées, un peu
aussi (ndlr: tu oublies le papier toilette que l'on jette, impunément, direct dans les toilettes, c'est pas rien). Nous sommes privilégiés et la vie en France, pour nous, est facile.
Mais....on pensait rentrer avec le printemps qui
commencerait, repas dehors, vêtements légers, or les jonquilles, cognassiers du
Japon ou autres forsythias, primevères, camélias et...nous (!) essayons de
résister au froid polaire de cette semaine.
Après un voyage dans ce pays qui nous a séduits, soleil,
chaleur, fleurs et désert, richesse et pauvreté, verdure et grisaille sur les
palmiers, montagnes vertigineuses et plaines avec leur rio bouillonnant, nous
retrouvons le rythme rapide de la France.
Nous avons, grâce à Claire et Serge, découvert un tout
petit peu leur nouveau monde. Ils ont su nous montrer les bons côtés du Pérou,
la partie que les touristes voient et qui est magnifique. Des paysages et une
histoire passionnante :
Le lac Titicaca avec une chambre d'hôtes un peu différente de celles de "La Perruche-sur-Erdre" (ndlr : promis, prochainement un post sur la Perruche !). Pas d'électricité, ni d'eau courante sur l'île de Taquilé. Enfin, maintenant, ils ont un panneau solaire qui donne une petite lumière à 6h quand la nuit tombe. Il faut aussi y supporter l'altitude ; alors, on marche doucement comme les habitants et Geneviève s'arrête beaucoup plus souvent que les habitants! Les paysages sont magnifiques et une question existentielle de Philippe : Comment une mouette rieuse a-t-elle eu l'idée d'emmener un jour sa famille à 4000m d'altitude??? A voir absolument et en restant dormir sur l'île, sinon, on repart essoufflé et un peu déçu, paraît-il.
Cuzco nous a séduits, places, ruelles, arcades, déjeuners
dans le marché avec les Péruviens et...l'hôtel des Niños au profit d'enfants
orphelins, magnifique !

Tout cela donc, organisé par Claire et Serge (par contre, ils prennent un peu cher):
tout est parfait, pas une fausse note.

Manchay, c'est d'abord, ce paysage lunaire et désertique, ces cabanes en bois sans fenêtre sur leur petit bout de terre sèche, ces quelques cubes en brique qui sont des maisons pas finies, ces routes défoncées, en terre sèche, qui nous sautent aux yeux et puis, en regardant un peu mieux, on voit les écoles et collèges nombreux qui eux sont beaux (mieux que NDBC!) et quelques maisons avec un petit jardin un peu fleuri, gris avec la poussière, mais arrangées et finies. Une piscine est même arrivée récemment dans la ville (ndlr: beaucoup moins bien que celle de la Perruche, laperruchesurerdre.wordpress.com). Il n'y a pas encore foule mais on voit bien un développement que Claire et Serge perçoivent vraiment. Philippe a réparé des meubles dans l'escuela especial de Claire, Geneviève a récupéré des feuilles dans des anciens cahiers, Fabien a planté des arbres pour le projet de Serge : ManchayVerde. (ndlr : on les a usés jusqu’à la corde !). Avec les feuilles récupérées, les bouteilles plastiques vides, nous sommes allés chez le "récupérateur" qui après avoir pesé notre trésor, nous a donné l'équivalent de 3€ qui nous ont permis d'acheter des boulons et, avec des planches récupérées aussi, de faire un paravent afin que les enfants de l'école puissent être changés avec davantage d'intimité.
Merci à tous les quatre pour votre accueil et ce
moment de partage. Encore bravo pour votre engagement dans ce projet. On
comprend mieux combien cela a dû être difficile au début et combien cela doit
être difficile à la fin de quitter ce petit bout de terre...sèche. (ndlr: vous revenez quand?)