mardi 22 janvier 2013

T'as voulu voir Kuelap, on a vu Kuelap!



Un an que Serge nous fait l’article sur Kuelap « si, si, mieux que le Machu Picchu… j’te jure, allez, on y va, on y va, dis eh, on y va ??? ». Certes c’est un peu loin, un peu inaccessible, un peu onéreux mais vous imaginez bien que ce n’est pas ce qui va effrayer des gorros peruanos qui n’ont pas froid aux oreilles (manquerait plus que ça !)…
Alors on est parti, depuis Chachapoyas nous avons découvert la ceja de selva (le sourcil de la forêt) en commençant par la grotte de Quiocta…Chaussés de précieuses bottes, nous évoluons lentement sur un sol humide, argileux et mangeur de bottes à l’occasion. Les slurps de nos chaussures interrompent la sieste des chauves-souris et empêchent  stalagmites et stalactites de plicploquer tranquilles… Peu à peu nous découvrons au rythme de la lampe de poche, une sorte de quai Branly obscur où le calcaire et l’eau se mêlent pour former d’étranges sculptures monumentales.
Avant de rentrer, un petit tour vers Karajia pour admirer les falaises dont les grottes sont remplies de mausolées. Particulièrement bien conservées, une série de sculptures qui contiennent chacune une momie là encore n’est pas sans rappeler le quai Branly et les effigies du Vanuatu !! La remontée est abrupte mais se fait à cheval pour Louis et Julien (avec un style très personnel!!). Une petite Melany vient aider Claire de sa petite main à remonter jusqu’au village.
Le grand jour arrive avec la visite de Kuelap, trois heures de balade sur ce piton rocheux avec une vue à 360°c impressionnante. Kuelap conserve sa tranquillité, sa confidentialité oserons-nous dire, mais aussi sa magie, ses secrets car pour finir nous savons peu de choses sur la civilisation Chachapoyas, si ce n’est qu’ils aimaient bien remplir les murs avec les os de grand-papa et grand-maman...  Nous déambulons dans cette ville fantôme et imaginons les enfants courir par ci par là, les femmes moudre le grain, les hommes tailler les pierres… Kuelap a son langage. Il est certain que ce site majeur est voué au même succès que le Machu Picchu et c’est très émouvant d’avoir pu le connaître dans sa cape végétale !
Ce petit périple à la lisière de la forêt s’achève par la visite de la cataracte de Gocta, la troisième plus haute du monde… Après une marche bien costaude dans une grosse boue bien épaisse et en partie sous la pluie nous avons littéralement le souffle coupé par la puissance de cette chute. Le retour bien épuisant (toujours dans la boue et sous la pluie) se fait de nouveau à cheval pour les deux frérots même si pour l’aller, Julien s’était pas mal fait porter par notre guide Ery, valeureux et adorable cheval de mentira… Rien de tel qu’un petit plongeon dans la piscine de notre hôtel qui se situe au pied des chutes pour se remettre des émotions…

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