samedi 29 octobre 2011

Mototaxi


Pratique, rapide et bon marché, les mototaxis sont légion à Manchay. Sorte de moto à trois roues, ils possèdent un petit habitacle en toile plastique dans lequel se trouve une (petite, toute petite) banquette. Les mototaxis ne roulent pas très vite mais se faufilent bien dans les embouteillages. Lorsque notre voiture tombe en panne (ce qui est fréquent), nous avons recours à leur service pour le plus grand bonheur des enfants. Une chose à savoir, plus on est de fous dans un (petit, tout petit) mototaxi, plus la route est pourrie et plus on rit…
Voici en image un petit voyage à six dans un (petit, tout petit) mototaxi pour fêter l’arrivée de Mathilde (eh oui, « Mathilde est rrevenuuuue ») volontaire à Huaycan (sujets au mal de mer s’abstenir) !

vendredi 28 octobre 2011

DRIIING!!!


Holà a todos, Luis y Julian hablan…

Au Pérou, il y a des lamas, il y a (t’) aussi beaucoup de sortes de chiens. Il y a beaucoup de choses nouvelles. Mon école est juste à côté de la maison et il y a beaucoup de choses bizarres. La langue est bizarre, on ne comprend pas très bien la langue du Pérou.
Je n’aime pas quand l’école dure trop longtemps. J’aime bien faire des additions, elles sont bien celles du Pérou. A l’école je peux passer par le haut de la cour de récréation, je passe par les escaliers et je sui(t) arrivé. J’aime bien chanter l’hymne du Pérou et de Manchay. J’aime bien inspecter les choses qui sont dans le « dépositoire » (ndlr: deposito). J’ai une copine qui s’appelle Leslie et un copain qui s’appelle Hebert. A Manchay, il y a beaucoup de poussière. Il y a des mototaxis qui sont presque comme des motos sauf qu’elles sont un petit charriot derrière qui est très très bien accroché. Au revoir. Louis.




Moi, j’habite dans le Pérou. Les iguanes, je les aime pas y me mangent et mangent mes doudous et je vais les attraper. Ma maîtresse, elle s’appelle Dionysia et l’autre Margarita. Hortense c’était ma copine et je voulais la revoir et Aloïs c’était mon copain et je voulais le revoir aussi (ndlr : il parle aussi souvent de Noa!). J’aime bien boire la chicha morada et le « linca kola ». (PS: ne me demandez pas pourquoi la photo est de travers, Maman s'arrache les cheveux dessus...)

jeudi 27 octobre 2011

Trompos!


Les bei blade n'ont qu'à bien se tenir! Nos petits Manchaynos revisitent la bonne vieille toupie de bois peint et réalisent de véritables prodiges. Nous avons acheté les nôtres moins d’une heure après notre arrivée à Manchay et nous comptons bien inonder les écoles françaises de ces petits bidules colorés à notre retour !!! Comme vous allez le voir,  tout est dans le lancer !

mardi 25 octobre 2011

Cucarachas!

Il paraîtrait qu’une nuée de ces étonnants insectes a déferlé à la fin des années 80’s début 90’s sur l’Amérique du Sud. Très bon marché cette bébête a vite été adoptée par les Péruviens qui ont su les accommoder à toutes les sauces et les métamorphoser à l’envie !
On voudrait les appeler « mariquitas » mais non définitivement, elles tiennent plus du beettle que de la bête à Bon Dieu…les CUCARACHAS !! On vous prévient la musique de cette bestiole va vous trotter dans la tête un bon moment….

lundi 24 octobre 2011

No tengo las palabras



Effectivement il n’y a pas de mot pour décrire cette merveille cinématographique. Eh oui, vous n’allez pas le croire mais il existe un film sur Manchay et quel film… La Teta Asustada.
Vous verrez Manchay exactement comme nous aujourd’hui (d’ailleurs cela se passe près de chez nous) avec ses grandes peines et ses joies incomparables. Vous verrez également que Manchay est la ville de tous les possibles...

mardi 18 octobre 2011

Los Gringitos

Les enfants prennent le rythme de la vie péruvienne.
Pour Louis l’adaptation s’est avérée très facile. Il semble heureux voire soulagé, de voir qu’au Pérou, il y a des maisons, des routes (enfin pas toujours mais bon passons) et pas de serpent minute, que les enfants ne transportent pas des sacs de pierre sur la tête toute la journée, que sais-je encore… Très bien accueilli par les enfants de son école, Louis  s’est parfaitement acclimaté à sa nouvelle école même si la maîtresse nous a quand même demandé de dire à Louis de ne plus s’échapper de la classe pour rentrer dans sa maison…. A sa décharge les règles de discipline et particulièrement dans cette petite école rendraient perplexes nos maîtresses françaises (Serge pense crée une association « au secours j’ai plus de voix »)… Les règles existent pourtant même si Louis a dû mal à les percevoir, d’où quelques tirages de cheveux qui l’agacent fortement !!! Malgré tout il apprend beaucoup de choses dans son école et rentre le soir avec de nombreux devoirs qu’il fait d’assez bonne grâce…
Julien s’acclimatent plus progressivement mais sûrement à sa nouvelle vie… coucher tôt, lever tôt (même le week-end, chouette !)… Ne faisant pas la sieste à la cuna, il rentre assez fatigué de sa journée et cela devient parfois difficile de faire les devoirs (conséquents pourtant) même si Julien s’y met de bon cœur et avec une grande application (enfin quand tout va bien)… Julien parle espagnol avec un petit accent ravissant que sa mère lui envie (elle qui, de son côté, rame copieusement).
Tous deux se sont incroyablement bien faits à leur environnement et aux diverses restrictions (regardez bien Julien dans son « bain »…) et ils apprécient à leur juste valeur une bonne rasade de ketchup, un vrai gâteau au chocolat, une partie de mille bornes en famille, un crayon bien taillé… bref la vie est une fête…

mercredi 12 octobre 2011

La P(l)oubelle!

A Manchay, vous l’aurez compris, on ne jette rien ! Enfin presque…
Lorsque l’on arrive à Manchay une des premières choses qui vous frappent, ce sont malgré tout, les poubelles. Elles sont là, tout le temps, partout, éventrées par les chiens et dispersées par le vent. Les Manchaynos déposent leurs poubelles tous les jours. Lorsque nous avons voulu sortir nos premières poubelles nous ne savions ni où ni quand les déposer. Nos voisines nous ont indiqué un « tas » situé de l’autre côté de la route et nous ont assurés qu’un service d’éboueurs passait régulièrement sans qu’il y ait un jour spécial.
                                         Lorsque nous avons interrogé un de ces éboueurs, il nous a assuré que les services de la municipalité passaient tous les jours… Un peu incrédules nous les avons déposées à l’endroit indiqué.  Peu à peu, et c’est souvent le cas ici pour nous, on s’aperçoit que ce désordre apparent répond tout de même à des règles. En effet les « tas » formés sont toujours au même endroit, et force est de constater que les services de la ville de Pachacamac passent assez souvent. Nous avons donc adopté une stratégie, lorsque le « tas » est important, nous y ajoutons notre gros sac de poubelles !

Dès les premiers jours, nous avions des envies de containers, d’enclos pour protéger ces poubelles des chiens errants qui viennent en horde chercher leur pitance. Les Manchaynos ne nous ont pas attendus avec ces espèces de cageots à une patte !

mardi 11 octobre 2011

Les trois "R"

Encouragés par le projet Manchay Verde dont Serge est un vaillant missionnaire, nous avons voulu mettre en application les trois « R » : Reducir, Reutilizar, Reciclar.
Reducir d’abord, c’est d’abord réduire sa consommation ! Grâce à notre indemnité modeste mais juste, nous avons largement pu réduire notre consommation en général, et en particulier sur les produits tout prêts (incroyable, il n’y a pas de Picard à Manchay…). Du coup nous cuisinons beaucoup plus (à paraître Les 100 manières de manger du riz avec et sans patates) et produisons beaucoup moins de déchets ménagers.

 
Reutilizar c’est percevoir l’esprit créatif des Manchaynos. Lorsqu’il manque tout ou presque, on l’invente avec deux objets cassés, on en compose un nouveau qui marche. Ici on ne jette rien, les objets même les plus modestes attendent leur heure… Là encore nous sommes mis au diapason et nous déclinons les objets à l’infini, la bouteille d’eau devient pot de fleur, entonnoir ou encore bougeoir pour la retraite au flambeau. Les petits pots de Pauline deviennent un pot de confiture, un vase, un coquetier ! 



Reciclar c’est comprendre qu’à Manchay les poubelles ont de la valeur! Dans le cadre du projet Manchay Verde, des concours de recyclage sont organisés entre les écoles avec les recicladores de la ville afin de sensibiliser les enfants à la protection de leur environnement. Un reciclador, ou compro chatarra, c’est un peu comme un ferrailleur, il pèse puis rachète le plastique, le papier, le métal, le verre… Nous avons voulu appliquer ces mêmes règles à notre petite famille, et c’est ainsi que nous avons patiemment conservé nos bouteilles, canettes, papiers. Trois semaines plus tard, nous nous rendons chez notre compro chatarra préféré qui pèse et soupèse, le résultat tombe : c’est trois soles cinquante (un peu moins d’un euro) pour notre petit cochon vert. Les enfants sont ravis et rêvent à tout ce que la vente de nos poubelles va pouvoir nous rapporter…

lundi 10 octobre 2011

La semaine de la Virgen del Rosario

Prononcez « birhèn »…
Cette fin d’année est l’occasion de nombreuses fêtes, enfin d’une manière générale il semble y avoir beaucoup de fêtes au Pérou… Cette première semaine d’octobre fut consacrée aux festivités de la Virgen del Rosario, sainte patronne de Manchay. Tous les Manchaynos prennent ces rencontres très au sérieux. Durant toute la semaine des messes ont été dites pour les uns et les autres. Les écoles (surtout paroissiales comme la cuna que fréquente Julien, l’Inmaculada où sont Louis et Serge et bien sûr la Virgen del Rosario où travaille Claire) s’investissent énormément durant cette semaine à travers des processions, des créations et enfin des concours.

Claire en tant que « professeur d’art » (sens très large manifestement) s’est retrouvée jurée de concours pour la gymnastique rythmique et le théâtre de son collège. Pour Claire c’est un vrai plaisir, un honneur même et cela lui permet de jouer les Philippe Manœuvre (en beaucoup plus gentille) avec ses lunettes de gringa et ses coups de soleil !! C’est ainsi que Claire a eu la chance d’entendre deux versions d’une même pièce, Œdipe-Roi - si on l’avait dit à ce bon vieux Sophocle, par Athena, il en aurait lâché sa spartiate ! Une fois de plus c’est l’occasion de voir à quel point nos petits Manchaynos sont inventifs, pétillants et spontanés !

Le point culminant de ces festivités c’est bien entendu le dimanche où plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées sur la Plaza de Armas pour rendre un hommage impressionnant à leur Sainte Patronne à travers une messe animée par l’évêque auxiliaire de Lima et l’ultime concours des alfombras. Les alfombras sont des tapis faits de sciure de bois, gesso et pétales de fleurs, réalisés par différentes institutions de la paroisse (dispensaire, écoles, jardins d’enfant, cantines…) à même la chaussée des rues qui bordent la majestueuse plaza. Le dimanche matin vers 8h50, le téléphone sonne, Claire est appelée en urgence pour  être à nouveau jurée de concours à… 9h00 ! Toute la petite famille accompagnée de Marilia venue passer un week-end reposant (!) à Manchay s’active pour ne pas arriver trop en retard… A notre arrivée Claire est aussitôt réquisitionnée par la Señora Elsa (sous-directrice énergique du collège de la Virgen). Nous avons à peine le temps de lui présenter Marilia qu’elle est à son tour embauchée!! Voilà nos deux jurées parties, cum calumo, pour faire le tour des alfombras multicolores toutes plus resplendissantes les unes que les autres ! Des heures que les uns et les autres se démènent pour faire le tableau le plus original, le plus varié, le plus symbolique… Une fois les notes attribuées, tout le monde se rend à la grande messe puis vient la procession de la Virgen sur, je dis bien, sur les alfombras. En effet tous les tapis sont joyeusement et copieusement piétinés par les porteurs « tu es poussière et tu retourneras poussière » (Genèse 3,19 pour Guillaume C.)…

dimanche 2 octobre 2011

Le manège enchantant

Ils sont cinq, Laurent, le papa, Annaïg la maman, Anna la fille (15 ans), Brice le fils aîné et Cyriaque le petit dernier. Originaires de Nantes, ils parcourent le monde depuis 6 mois, en proposant dans chaque pays de la musique contre l’hospitalité. Leurs notes se sont envolées dans l’air de l’Afrique, de l’Australie, de la Chine et pour finir du Pérou. Point de flûte de pan mais du piano, de la clarinette et de l’alto pour  ce dernier concert au MALI (musée d’art moderne de Lima). Nous avons pu ainsi entendre Schubert, Chopin, Barbara, Mozart… Suivez leurs aventures sur www.tournicottin.com !